Je vous retrouve aujourd’hui pour vous présenter le bout de l’île de la Martinique, au nord de la commune du Prêcheur. Rendez-vous a été pris tout au bout de la route qui débouche sur un point de stationnement en pleine forêt tropicale et humide. A 5 minutes de marche de ce parking, on tombe sur la plage de l’anse Couleuvre.

Anse Couleuvre depuis la trace « Prêcheur – Grand-Rivière »
Il y a également deux autres « traces » (nom donnés aux sentiers, que l’on emprunte aujourd’hui pour randonner) : une menant à la cascade de la rivière Couleuvre et l’autre permettant de rejoindre – après 5-6 heures de marche sur environ 20 km – la commune de Grande-Rivière qui se situe sur la côte Atlantique. Cette dernière trace longe bien évidemment de nombreuses anses, dont 2 sont accessibles en suivant deux petits sentiers qui descendent vers la mer. C’est donc au prix d’une randonnée de 2 heures au coeur d’une forêt dense tropicale très humide et sous une trentaine de degrés que j’obtiens la récompense : une petite plage déserte à l’eau est vraiment cristalline et transparente.
Dans ce cadre, j’ai réalisé : un auto-portrait, un portrait et une photo de paysage bien-sûr. Voici comment j’ai pu réalisé ces photos. En fonction de la position du soleil, de la luminosité, du sens du vent, du niveau de la mer et des couleurs de la végétation (pour rappel, il s’agissait du dernier mois de la saison sèche), j’ai tourné mon attention vers le côté droit de la plage. Ce que j’essaie de transmettre dans mes photos, c’est la notion d’évasion et l’envie de se projeter dans l’image, d’emprunter les chemins qui y sont tracés. J’aime également arrêter le temps sur mes images, c’est pourquoi beaucoup de mes photos représentent l’eau dans un état figé mais doux (technique de pause longue).
Pour ceux qui seraient intéressés, retrouvez ci-après quelques explications techniques.
Techniquement
J’utilise un appareil photo reflex monté avec ici un objectif grand-angle – réservé exclusivement à la photo de paysages. C’est une randonnée, j’ai fait un choix : mon réflex, l’objectif grand-angle, mon trépied et mon « kit de paysages « (et c’est déjà beaucoup). Je n’ai donc pu faire ce jour-là de macrophotographie, ni de portraits avec des flashs déportés (strobisme). En même temps, c’est une randonnée en forêt tropicale humide, je n’ai pas voulu prendre le risque de changer d’objectif en plein milieu des cacaoyers, des lianes et des mygales ou bien sur la plage exposée au vent.
Mais revenons aux réglages. J’utilise presque toujours le mode de mesure de lumière de type « Spot » et le mode de capture « Manuel ». Pour les portraits présentés ici, je voulais que le sujet et l’arrière-plan soient bien exposés tout en ayant le sujet bien mis en valeur. Mon ouverture est f4.0, ma vitesse 1/320″ et mon ISO de 100. Ma mise au point est sur le sujet bien évidemment. Pour le paysage, j’ai procédé à une pause longue, au moyen du trépied et d’un filtre ND8 que j’ai placé devant mon objectif. Mon ouverture est f14.0, ma vitesse 4″ et mon ISO de 100.